07 janvier 2006

Un banale contrôle de police



Tout à l’heure, à la gare, j’ai assisté de près à un contrôle de police, ce n’est pas le premier contrôle auquel j’assiste, mais celui ci était diffèrent, ou plutôt je l’ai vu différemment,peut être que jamais je n'ai été aussi attentif lors d'un contole de police. Ils étaient trois jeunes policiers, tous des français typiques, cheveux et yeux clairs, le plus âgé dépassait à peine la trentaine, c’était aussi le plus grand, ils avaient pas une corpulence imposante, ils faisaient en moyenne 1m75, peut être moins, mais leur vêtements leur donnaient du volume, ils faisaient attention à ce que tout le monde remarque leurs matraques, ils l’exposaient avec fierté, ils n’étaient pas tous armés, sauf le plus âgé, il marchait au milieu et les deux autres étaient à ses côtés, comme des anges gardiens diront les uns, des poussins suivant la mère poule les autres, ils essayent de croiser le regard de tout ceux qui les croisaient, histoire de dire à chaque un : « on te surveille !», ils ont repéré un jeune à la porte de la gare, il était accompagné par une fille, de petite taille, fumant une cigarette, je parle de la fille bien sûre, le gars avait une tête d’arabe, il était un arabe, mais je sais pas s’il parle l’arabe, tout ce que je sais c’était le type de tête que j’essaye d’éviter le soir tard dans une rue sombre ou dans un bus désert, une peur que je pourrais pas expliquer, et dont j’ignore l’origine, pourtant depuis que je suis ici j’ai jamais été embêté par quiconque, les trois policier se sont rapproché de lui, le grand en face, et les deux autres ont choisi chaque un son côté, on lui annonça que c’était un contrôle de police et on lui réclama ses papiers, il glissa sa main dans la poche de son jeans, tira son portefeuille d’où il sortit une carte d’identité, c’était une carte d’identité française, le plus jeune le demanda alors, de se coller contre le mur, et de lever les mains et d’écarter les pieds, le jeune obéit, tout en affichant une grimace, d’incompréhension ou d’insatisfaction , le jeune policier le fouilla, et il n’a pu trouver qu’un paquet de cigarettes, même pas un Marlboro, il jeta un coup d’œil dedans, certainement dans l’espoir de trouver un peu de chiite, en vain, il lui rendit alors ces cigarettes et sa carte d’identité et repartirent comme ci rien ne s’était passait, même pas un dernier regard en arrière, entre temps la grimace d’insatisfaction ne quitta pas notre jeune « rebeu » il se tourna autour de lui, tout le monde le regardait, apparemment rare étaient ceux qui ont déjà assisté à un contrôle de police, le jeune se sentît vexé par ces regards braqués sur lui, ces accusations qui se lit dedans, il se tourna à droite et à gauche, fit une constatation qu’il ne tardera pas à partager voix haute avec ceux qui étaient là, pourquoi moi alors que la gare est bondé de gens, il le répéta à voix haute en espérant avoir une réponse des policiers qui étaient encore à quelques pas de là, ceux-ci font la sourde oreille, ce qui encouragea le jeune à hausser la voix, il déplaçait son regard entre les policiers sa copines et l’assistance, comme s’il cherchait à se justifier, comme si ils les prenaient pour témoins, on sentait bien qu’il était embarrassé, il continuait à râler, les gens ,déçus, s’en allèrent, ils retrouvèrent chaque un ses occupations, le contrôle ne s’est pas terminé comme ils l’avaient espéré, c’était pas assez spectaculaire, comme à la télé, et le jeune continuera à râler, mais dans l’indifférence totale cette fois ci…

5 commentaires:

The Tunisian Star a dit…

La source de la peur dont tu ignore la source vient de ce type de harcèlement

Xander a dit…

L'effet sarko...
Moi aussi je me suis fais controller une fois à la gare du nord, avec controle du sac, de mes poches, mais étrangement pas mes papier... Mais pourquoi? Parce que j'ai peut être la tête d'un français...en tout cas pas celle d'un arabe.
En fait, il parait que quand tu regarde les policiers il viennent te controller... Si tu ne croise pas leur regard, il s'en foutent et passent. Il faut faire comme si t'es occupé... En tout cas moi ils étaient aussi décus, ils n'ont rin trouvé, on m'a même dit : "Il n'y a rien d'intéréssant ici".
Bien sur j'étais énenrvé mais sans doute pas autan que ce garçon vu que c'était tard le soir... Mais bon, on ne sait jamais quand ces idiots se décident à te controller et avec un idiot de sarko comme chef, ils se donnent au mieux...
Enfin !

3ammar a dit…

hatchoum..moi j'habite un coin un peu chaud (les gars du transfot étaient des voisins)..bref..ici la police ça n'existe pas..et même quand ils passent parfois en bas de la cité je t'assure que je les ai vu eviter les regards des jeunes (on m'a dit que c'est pour ne pas se faire reconnaitre et par peur de represailles aussi) et en plus ils se faisaient insulter de tous les noms par des petits de 6 ans..

donc juste pour vous dire que chacun a son propre territoire en fait..il faut juste essayer de ne pas se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment..et surtout ne jamais avoir un truc illégal sur soi sur Paris..c'est tout..



(toujours est-il nique la police..ils le valent bien)

liberté de conscience a dit…

L'effet FOUCHET ET MARCELLIN
Je suis "soixantehuitar", à cette époque là j'avais 20 ans et étudiant:le delit de faciès existait déjà... Cela n'empechait pas la police de controler des français de souche aussi...
Et il y a eu MAI 68 et on en a pris plein la tronche, toute race confondue.
Je n'ai pas de conseil à te donner nous vivons tous des - banales contrôles de police- c'est tres desagreable et cela vous marque. Tu vois tu en parles et je reparre comme en 68, alors ne cherche pas leur regard comme le dit sup'comian, la métode est tj la même.
"Circuler il n'y a rien à voir"

Anonyme a dit…

Tiens moi c'est pas un contrôle de police mais de douane, à la frontière suisse. J'explique : j'arrivais de genève à bâle, et là je dois prendre le train pour strasbourg. Je passe donc la douane pour aller du côté français, aucun problème, c'est comme s'il n'y avait pas de douaniers, ils me regardent passer tranquillement. Puis je m'aperçois qu'il n'y a que les quais du côté français de la gare, et que pour prendre mon billet je dois revenir du côté suisse. je repasse donc la douane dans l'autre sens, aucun problème non plus. Je prends mon billet, et repasse une deuxième fois la douane vers la France. Et c'est là que je me fais contrôler, avec fouille en règle de tous mes bagages et examen des papiers. Le douanier était très correct, mais son zèle m'a retardé et j'ai craint de louper mon train. Bref... ça m'a fait bizarre d'être contrôlé comme ça. Je crois que c'est parce que la deuxième fois je suis passé en même temps que des mamas maghrébines.