15 janvier 2006

Avant le retour ...


De retour après une semaine de congé, avec toujours cette « chakchouka sentimentale » qui accompagne chaque aller /retour, bon pour le moment, c’est le verre de thé vert, bel « kachkoucha », celle qui est supposé m’apporter fortune, qui me manque, mais c’est pas si grave que ça, je me contenterais d’un thé infusion, alors, pour renouer avec le Blog, et c’est tant difficile de renouer avec le clavier après une rupture, sachant que des intimes sont peut être en train de lire ce dit journal intime, bofffff ou est ce que je suis dans cette phrase, il faudrait que je mette un peu d’ordre dans ma tête aussi bien que dans mes phrases, donc je disais que pour renouer avec ce Blog je vais raconter le voyage de retour, rien d’exceptionnel je vous rassure.

Alors commençons avec ce taxi dans le quel je me suis jeté, « Sba7 el nour, el matar 5ouya » c’était l’annonce officielle du périple de retour, je part toujours seul à l’aéroport, je n’ai jamais aimé les adieux publiques, il n’y avait presque rien à regarder sur la route de l’aéroport, à part peut être ces pancartes publicitaires qui envahissent l’esapce visuel de la capitale, elles sont partout collé sur les mur, les toits des maisons et murs des immeubles, les taxis, sur les camions de transports de bagages, les bus, le métro, elles sont partout, interpellant le con-sommateur sans une préalable sommation, témoignant de ce qu’est devenu la société tunisienne et l’économe tunisienne, j’essaye de me retenir, d’arrêter avec ces réflexions débiles, cet air sérieux que je peine à quitter, cette façon de vouloir tout voir avec intelligence orgueilleuse et fatigante, j’essaye alors de retrouver une autre occupation, d’habitude c’est une conversation banale avec le chauffeur qui sert de musique de fond, cette fois il parait que je suis tombé sur le seul taxiste non bavard du pays, peut n’importe, il reste encore ces vertiges témoignant du SMSI, ces pont peints en violets, ces espaces « verts » avec ces arbustes qui peinent à tenir debout, l’espace du changement, l’espace de l’excellence, et tant d’autres, il reste aussi le conducteur tunisien et sa façon de conduire, ces belles voitures qu’on commence à croiser à l’approche de la banlieue nord, une porche Cayenne, une 607 … et on arrive finalement à destination, je donne au chauffeur ce qu’il me doit, je jette un coup d’œil sur l’heure de fermeture des enregistrements et je me dirige vers le coin cafétéria, je m’enregistre toujours au dernier moments, pour éviter de m’énerver dans les files d’attentes, pour éviter ceux qui ne savent pas se tenir droit, qui n’ont pas encore appris la règle FIFO, « first in first out », ceux qui essayent de faire passer une valise de 50 kilo pour un simple bagage à main, je préfère attendre le dernier moment en observant la population de l’aéroport, et le dernier moment était venu, je m’approche du comptoir et là j’entend quelqu’un chuchoter à l’hôtesse que le vol est annulé, et qu’ils vont essayer de caser quelques voyageurs sur le vol de Tunis-air qui part normalement dans trente minutes, et là les hôtesses se sont éclipsées, un large sourire dessiné non sans peine, laissant les voyageurs sans explications, je me retiens de m’énerver, je sais très bien que dans ce pays ça sert absolument à rien de crier, puisque tout passe sous silence, et au lieu de me diriger vers le bureau d’Air France comme tout les autres, je me dirige directement vers le Stewart chargé des enregistrements sur l’autre vol, je prend un grand souffle d’air, je me gonfle le thorax, je prend un air orgueilleux, celui qui laisse entendre que t’es quelqu’un d’important ou que tu connais quelqu’un d’important, celui qui permet d’ouvrir les portes fermés, il faut rien dire, il faut laisser exprimer la peur des gens ou ce besoin naturel inné de porteur de couffin, et ça a marché, j’ai même pas eu à prendre l’air de chien battu qu’ont pris les autres, ceux qui n’ont pas encore compris le système, je me dirige alors vers le service des douanes, il y’avait une queue monstrueuse, je m’efforce de garder mon calme, une altercation se déclenche entre un tunisien poussé certes par cette forme de racisme passif enfoui en nous tunisiens, et un joueur de la sélection togolaise de football sûrement poussé par ce sentiment d’être quelqu’un d’important, j’intervient pour calmer les esprits mais finalement j’y renonce, c’était pas mon travail, dans un aéroport truffé d’hommes d’ordre, c’étais pas à moi d’imposer l’ordre, il ne restait que cinq minutes avant que mon avion ne prenne de l’altitude, ainsi que celui de la jeune fille devant moi, une charmante demoiselle aux dents éclatants de blancheurs, aussi blancs que son manteau, elle partait pour Paris, on arrive enfin au service fouille, là ou tout le monde commence à enlever son manteau et ses chaussures, à vider ses poches, la fille aux dents blanches a aussi enlevé son manteau, et là j’ai pensé à la prendre en photo, pour la montrer à ma mère, lui expliquer c’était quoi d’être maigre et d’avoir besoin de manger, mais ça lui donnait quand même un air sympa, ça donnait envie de la prendre sous le bras et de s’enfuir avec, connerie quand tu nous tiens, après la fouille je me précipite vers le free shop, je prend deux cartouches de cigarettes et je me précipite vers la porte d’embarquement, apparemment l’avion était déjà sur la piste de décollage et pour s’y rendre il fallait prendre le bus, enfin dans l’avion, je me dirige vers mon siège, zut alors, un enfant à côté de moi, ou plutôt sur les genoux de sa mère à côté de moi, il y’ avait que deux enfants dans l’avion, et il a fallu qu’on me mette à côté de l’un d’eux, sa mère essayait de lui faire avaler un œuf, il manquait que ça, pour qu’il se mette à petter pendant le vol en propageant une odeur répugnante d’œuf, je m’installe au fond de mon siège en essayant d’ignorer les pleurs de mon petit voisin, et le bruit de musique qui se dégageait des écouteurs du jeune reubeu derrière moi, une musique qui ressemble à rien, un mélange misogyne entre paroles arabes et rythmes occidentales, un mélange qui ressemble à rien, je met la ceinture et j’attend que le pilote annonce le décollage, il a mis 45 minutes pour le faire, l’avion est finalement partie avec une heure de retard, pour le grand plaisir des hôtesses qui commencer à virer vers le bleu de force d’essayer de répondre aux questions agressifs de tous ces passagers, comme ci leurs questions permettrait à l’avions de décoller, quelle bande de cons, je traite toujours les gens de cons quand je commence à perdre le contrôle de mes nerfs, et dès que l’avion a pris de l’altitude la course vers les toilettes a commencé, je m’étonne toujours comment on peut le faire dans un avion à des milliers de kilomètres de la surface, tant qu’on me donne pas d’explication sur la destination de la décharge je le ferais jamais dans un avion, et si on se faisait aspirer dehors alors qu’on est sur le trône, j’essayais de m’endormir quand on a commencé à distribuer la collation, il y’ avait des œufs dans la salade, j’ai commencé à imaginer que tout le monde dans l’avion avait des fuites de gaz à cause de ça, qu’on annonce le soir un accident bizarre ou on a trouvé tous les passagers d’un avion morts asphyxiés à cause d’un gaz bizarre, que ça serait peut être un attentat d’alquaida, c’était suffisant pour me couper l’appétit, apparemment le taux de connerie dans mon sang était assez élevé, j’avais besoin de mettre ma cervelle en mode pause, mais pourquoi je n’ai pas pris le même avion que la fille au manteau blanc, au moins un mec prenant la fuite avec une demoiselle sous le bras c’est plus amusant que des gens asphyxié à cause d’une fuite de gaz biologique, connerie quand tu nous tiens !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

:))))bon retour , bon courage pour demain

Anonyme a dit…

Je déteste les Aller-Retour , c'est une guerre des nerfs , je trouve . Généralemnt , il me faut un petit temps d'adaptation d'un côté comme de l'autre , c'est toujours le même calvaire , je voix que je ne suis pas la seule dans ce cas , bon retour :)

Anonyme a dit…

hatchi stp
porsche rana rjel ftha7tna

Anonyme a dit…

wa7adhom les tunisiens fil wahra , lol