28 novembre 2006

In the mode for love





Il parait que l’industrie du textile passe par une crise de pénurie de matière première. Je ne saurais m’étendre sur cette conjoncture, ni ses causes et ses justifications mais j’ai pu en constater les conséquences dans les rues ! Et comme à chaque fois c’est le sexe faible qui en paye la facture. Ainsi les femmes ont du renoncer cette année aux longues jupes, parfois même aux très longues jupes, aux pantalons, même ceux style « orientale » qui ressemblerait aux « sraouel 3arbi » de chez nous (on a pu même en voir certains « bellia »), la chasse au gaspillage est désormais lancé, tout millimètre de tissu vaut maintenant son pesant d’or, moins on en met plus c’est mieux, on a raccourcis les pantalons, les plus longs arrivent aujourd’hui jusqu’aux genoux, on raccourcit les jupes, parfois même on les a supprimé quitte à se contenter d’un « collant » et à étirer les pulls au plus bas que possible, et comme ils ne sont pas si extensibles que ça, on risque de se dénuder les épaules et plus si affinité, peut n’importe s’il ressemble à une serviette de douche tant qu’on satisfait les exigences de la cause ultime (à la vue d’une femme habillée ainsi je me suis rappelé de nos cours d’école pendant l’été, quand un petit écolier porte son tablier au dessus d’un court short et qu’on a l’impression qu’il avait oublié de mettre son pantalon en sortant de chez lui le matin…). Même les « petites culottes » sont de plus en plus petites.

Entre temps l’homme, fidèle à sa réputation d’égocentrique insoucieux, ne fait aucune concession, absolument aucune, pire même, il laisse tomber les marcels et opte pour les T-shirt, les caleçons ne sont plus à son goût, il leur préfère les boxers, l’été ses shorts sont de plus en plus long, prétextant un style musical et urbain, le Hip-Hop, ( le hab hab pour les intimes) il s’offre le luxe de s’acheter des vêtement à une taille supérieure, il rallonge ses vestes…

Heureusement que les vaches existent sur terre pour équilibrer un peu la balance et courir au secours de nos femmes, sans elles leurs petites jambes seraient victime du froid hivernal, les bottes sont de plus en plus longues, on rallonge tant qu’on peut et dans toutes les directions, en hauteur pour dépasser les genoux et sur les pointes pour ressembler à des babouches ( J7a serait content de voir qu’il inspire la mode après avoir été pour longtemps sujet de moquerie du monde)

Finalement je ne saurais pas dire qui est la vraie victime de cette crise…

Il est fou ce monde de mode, on parle de création et créativité, alors que je ne vois qu’une réutilisation de ce qui existe déjà, la ressemblance entre le « style collant/pull long » et ce que portaient les hommes à l’époque médiévale est très frappant, les manteaux des officiers de l’armée qui datent d’il y’a deux siècles sont de plus en plus fréquents dans les rues, même les coiffures n’échappent pas à la règle, la coiffure du petit latino simple et incrédule qu’on voyait dans les films n’est plus synonyme de ridicule, on est même arrivé à imiter les coqs et les dindons.

Mais en fin du compte on n’a pas si tort que ça, tout ça répond à un rituel primaire commun entre animaux et humains, celui de la séduction et de la conquête, la mère nature a doté le paon d’un joli plumage, les cerfs et les béliers par des cornes/bois … mais elle n’a pas gâté les primates, y compris les singes, et si ces derniers se sont résolu à la loi du plus fort, ou celle du plus rusé (celui qui saute sur la compagne de son voisin en son absence , traduction mot à mot de inagezz a3liha), l’humain à quand à lui essayé de s’inspirer de ce qui se trouve autour de lui et de recourir à des artifices, la loi du plus fort est contourné pour devenir la loi du plus riche, du plus influent, qui se traduisent forcément sur le plan vestimentaire par des codes partagés mais non avoués, on a recours aux vêtements et aux coiffures pour remplacer les plumages & co… Je vois déjà quelques uns d’entre vous s’agiter, invoquer l’éternel argument de « se sentir bien dans sa peau », désolé mais je ne vous suit pas, déjà il ne s’agit pas là de « peau » mais de ce qui la couvre, la plus part des hommes ne se sentent pas à l’aise en portant une cravate, pourtant on le fait, car elle est synonyme d’une classe sociale, personnellement, en tant qu’homme je serais plus à l’aise dans une mini jupe tout en gardant ma façon de s’asseoir et de marcher (ouel 8awa itozz ef gafai comme le dirait 3ab3al dans raia ou eskina, je vous laisse imaginer le spectacle), ça c’est être bien dans sa peau (presque l’habit de l’homme active dans les civilisations antiques et l’origine de la définition de la 3aoura chez l’homme en islam), mais j’essaye de me mettre dans la peau d’une femme, quel confort trouve t’on à porter une mini jupe ( en dehors de toute morale faisant référence à un discours religieux ou philosophique ( dualité corps/raison)) , à être amenée à se croiser les jambes constamment dans une position peu confortable, ou à surveiller que son pull ne descend pas trop bas mais qu’ils cache quand même ce qui doit être caché en cherchant perpétuellement une position d’équilibre toujours instable.
D’ailleurs un mot revient souvent en parlant de mode: « sexy » ( jinahachi taou), toutes les modes sont sexy à leurs époques, que ce soit un col roulé ou un « j’ m’enfou », long ou court, cache tout ou dévoile tout. Cette notion fait appel au regard de l’autre, on n’est donc pas bien dans sa peau mais dans les yeux de ceux qu’on a en face de nous, dans un entourage du même sexe, être sexy c’est d’avoir le plus de chance d’être choisi parmi les membres due troupeau ( désolé pour le terme :p), ça se traduit par éveiller la jalousie et l’envie ( flana ya3tiha ba9la, tal3et to9tel fel rouba, ya3tiha sa5ta ma bannha … je me doute que la ba9la et la sa5ta ne soient pas des lapsus révélateurs :p), dans un entourage « mixte » être sexy c’est de pouvoir capter le regard de l’autre, ce qui est en lui-même une fin, pas pour pouvoir discuter philosophie ou politique, et on ne cherche pas forcément l’accouplement ( désolé encore une fois pour cet empreint du jargon animal), car là il s’agit des restes d’un instinct historique. Même l’homme veut que sa femme (et vice versa) soit « sexy » aux yeux des autres (dans le sens elle affiche les signes de sa supériorité), alors que la conquête est déjà faite (on peut faire le parallèle avec les gémissements du cerf une fois qu’il s’est assuré qu’il sera le géniteur du troupeau). Et comme la nature tend à fabriquer plus de femmes que d’hommes, qu’elle favorise plus l’esprit de compétition entre elles qu’entre hommes, elles sont donc les victimes ( consentantes) par excellence de la mode (pour le grand plaisir des hommes ? ça dépend où est ce qu’on se place).

Et alors, ou est ou le problème dans tout ça ? Absolument aucun, je n’ai pas l’intention de contester l’instinct de survie, qui passe forcément par le souci de reproduction et ses retombés (ça y est ouallina ehouayech berrasmi), ou de proposer une morale générale universelle, peut être dénoncer la surexploitation commerciale de cet instinct, juste de l’observation sans plus ! N’est ce pas ça le propre du troupeau humain : prendre conscience de sa nature.

Encore une fois c’est un post trop long, ouallahi je ne l’ai pas fait exprès, au départ 7abbit juste netma93er, mais allah galeb, elli fih tabba ma tet5abba kif ma et9oul fatma bousa7a fi ra2i3at el robba :p pourtant j’ai encore de truc à dire

25 novembre 2006

KamikazE

Quoique isolé du monde ces derniers jours, j'ai pu entendre parler d'une vielle grand-mère palesténienne de 57 ans qui s'est faite exploser en kamikaz dernièrement.
Alors celui qui parlera la prochaine fois de la motivation "je ne sais pas combien de vièrges" aura affaire à moi ( une thèse soutenue par Bernard Henry lévy avancée suite à sa "dite" enquête sur les terres du terrorisme au pakistan ...), d'autant que la thèse d'une possible homosexualité de la femme en question est à écarter ( mère de 9 enfants et grands mère de 41 petits enfants), sachant qu'aucun "hadith" ne parle d'une récompense équivalente pour les femmes ( 77 bogoss par exemple) il est peut être temps de se pencher "sérieusement" sur la question et arrêter avec les hypothèses simplistes, quoique la réponse ne demande pas des années de cogitation... à moins que dans se cas précis on nous sorte une thèse comme quoi elle l'aurait fait car elle etait frusté de ne pas pouvoir s'offrir une dose de botox et un lifting ... je sais ils sont capable de le faire, par "ils" je ne parle pas que des israéliens, mais de tous ceux qu'on nous impose comme les "intellectuels" de la société moderne,

d'ici là je sens que je vais exploser sans explosives ( et non je n'ai pas mangé une sa7ba lablabi bzayed 7omss ni s7an koseksi belban pfff ach naoua hal niveau a3lia)

aia eb5aterkom!

15 novembre 2006

Hatchoum sur rsfblog.org/

Ce matin en ouvrant ma boite émail j'ai été agréablement surpris de découvrire qu'un de mes posts ( Finalement il n'a pas tort le petit sarko ) a été repris par RSF dans son blog ( administré par Julien Pain, le responsable du bureau Internet et libertés de cette organisation)dont le thème du jour est le debat politique et les élections présidentielles en France.

A chaud j'ai eu une première réaction, de fièreté, voir d'arrogance égocentrique, de voir quelqu'un donner de l'importance à une reflexion perdue dont "J" ai été l'auteur.

Mais à froid c'est une certaine amertume qui s'est installé, en analysant le fossé démocratique "énorme" qui nous sépare du "monde développé" auquel, nous tunisiens peuple et "etat" aspirons ( c'est un des objectifs affichés par les "officiels" durant les dernières "célebrations" du "7 Novembre" ),j'ai fait l'analogie avec "nos" discours et attitudes à chaque fois qu'un oeil étranger se pose sur "nos affaires internes" ( en particulier RSF et son secrétaire géneral Robert Ménard), notre façon de fuire le débat, de le détourner, voir même de l'ettoufer en cherchant à dicréditer "l'autre", en lui cherchant toujours une "motivation" secrète et jalouse, le débat qui a suivi la ferméture de notre ambassade à Doha en est une preuve récente, ainsi et si on suivait cette logique illogique,et si on reformulait les accusations faites à Al Jazeera ( et avant elle au monde, figaro, france2, la France, la Suisse, RSF ...) je n'aurais point le droit de m'exprimer et de m'incruster dans un débat franco-francais, l'etranger que je suis, celui à qui la France avait offerte une formation et une carrière, celui qui n'a trouvé une tribune pour s'exprimer ( avec une liberté plus ou moins modéré) que sur ses terres ...

J'ai eu l'occasion dernièrement de relire et re-écouter certains discours de Bourguiba, ansi que des témoignages de son époque, et j'ai pu constater l'attention qu'il accorde à l' exigence de changer les "mentalités", et malheureusemnt je peux dire qu'il en a changé plusieurs, sauf les plus importantes, ou du moins la "mentalité du clientalisme", celle qui pousse les un et les autres à applaudire et approuver sans recul aucun, tout ce qu'on leur dit et apprend !

09 novembre 2006

Paris is magic ! emchich ijed a3lik

Comme le dirait le proverbe, « koll blad ou artalha », et « bariz » ne sort pas de cette règle, ainsi j’ai pu après quelques jours de présence à « bilad annouri oual bannouri », en détecter quelques unes que je partagerais volontiers avec vous.

- Les gens à paris sont très aimables, ils ne ratent aucune occasion pour te saluer et te souhaiter une bonne journée, quoique les expressions qu’ils utilisent ne sont pas communes, ainsi pour dire bonjour, ils te demandent si t’aurais pas une cigarette ( et si on est un peu timide on t’envoie sa copine pour le faire) , la « on s’est dejà vu » n’est pas la règle ici, ainsi j’ai pu facilement sympathiser avec des gens fort aimables en face de la gare de Lyon, qui me souhaitent un bonne journée au moins une dizaine de fois par jour.

- A paris, pour trouver un logement, il faut être croyant, catholique, et avoir la bénédiction du saint siège, ainsi, dès que tu annonce à quelqu’un que tu es à la recherche d’un appartement, on te pose la question si t’as visité le « pap», et du coup c’est mal parti pour moi puisque je ne suis pas adepte de la religion de Benoît seize ni de ses idées et discours. A vrai dire il fallait s’attendre à ça avec tous ces « oulaia » et « zoui » éparpillés un peu partout dans la ville, sidi Michel, sidi Sulpice, sidi Lazare, essaida martna, sidi Ambroise … et la liste est longue. Il est vrai que c’est aussi le cas à Tunis, avec sidi me7rez, sidi bele7ssan ( mouch ettrabelsi hatha ouahed 9ellil saken fou9 jabbanet el zallaz), essayda el mannoubia, sidi el halfaoui ( elli ihezzoulou el mor4a bel bousoffir bach yekouihom)… mais à Tunis il ne faut pas aller à kolliyet « al chari3a oua ousoul al din » ( mta3 el battala), ni à mofti al joumhouria( qui a pour unique rôle d’annoncer qu’il n’a pas pu voir le croissant du début de ramadan et qu’après consultation de son ophtalmo il a pu voir celui de l’aid) pour se loger, il suffit d’aller voir un simple samsar

- L’homme parisien a gardé certains instincts animales, en particulier celui de marquer son territoire à la vielle méthode canine, c’est sans doute pour cela que certaines stations de métro sentent fortement la pisse !

- Parlant toujours de chiens, à Paris c’est Pâques tous les jours, mais au lieu des œufs ce sont des crottes de chien qui sont dissimulés un peu partout dans les rues, le but du jeu n’est certainement pas de les manger ( pour ça il y’ les McDo et les kebab pourris) mais d’éviter de marcher dessus.

- Paris est un mélange de gruyère et de Roquefort, elle est « troué » de partout avec des points de moisissures, ses habitants seraient alors des rongeurs, on y trouve de toutes les couleurs, des rats, de petites souris blanches, des hamsters…, ces rongeurs sont synchronisés par je ne sais quel instinct de survie, puisqu’ils émergent tous ensemble et presque au même moment des trous (on dirait des souris qui fuient les égouts lors des inondations), pour s’y éclipser à un autre moment de la journée.

- Si ma grand-mère était avec moi dans le métro ce matin elle aurait été contente de voir qu’on n’a pas encore oublié cette vielle habitude féminine de cacher les choses aux quelles on tient dans son « chakboun », surtout à la vue de cette « beurette », coiffée par les soins d’une « djaja 3arbi», feuilletant avec grand intérêt les pages d’un magasine éducatif ayant pour nom « Closer », ne trouvant pas meilleur position pour son portable, qu’elle l’utilisait dans ces circonstances comme « Chaîne Stéréo HiFi » pour écouter sa super musique, si on pouvait appeler les bruits de casseroles et les cris de disputes ainsi, que son chakboun ( ca faisait pas assez de bruit dans ses poches, et les parisiens ont à priori le sens du partage), personnellement j’ai craint le pire pour elle, et si elle recevait un appel et que l'appareil commençait à vibrer ? …

Ca fait presque une semaine que j’y suis et je commence déjà à saturer, quand je ferme les yeux la nuit, je vois encore cette multitude de pancartes et de flêches envahissant mon champ visuel ( et dire que « oura leblayek » chez nous, là bas, de l’autre côté de la méditerrané, a une connotation négative alors que les parisiens sont vraiment des « jayin men oura lebayek »), ces affiches publicitaires si laides qui se juxtaposent les unes à côtés des autres sans aucune harmonie, ni goût ou logique, dans les stations de métro ( d’ailleurs j’ai discerné le prix de l’affiche la plus ridicule et laide à celle faisant la promo du spectacle du « chanteur de mexico » celui qui l’avait conçu doit avoir des goûts de chiottes non seulement ça ne donne pas envie d’y aller, surtout avec la tête débile que fait le chanteur dessus, mais ça fait mal aux yeux avec ces horribles couleurs flashie ), ces SDF et mendiants qui rodent un peu partout, cette misère souterraine, ces visages pâles et ces regards perdus … je n’arrive pas à me débarrasser de ce bourdonnement énervant, le « tint » suivi du « chlak » qui vous accueillent à l’entrée des stations, ces « Tac Tac Tac Tac » syndromes des pas pressés, le grésillement des rails du métro, cette voix machinale qui vous ordonne avec autorité et sans interruption de tenir la rampe (et9oul isalni mgarfa d9i9 men 3am el char maha2ah je vais pas tenir la rampe ou kan 3ejbek),le « chren chren » répetétive des escalators et des tapis roulants. Il me faut une solution radicale et efficace, soit quelqu’un vienne m’extraire à cette « chaaaaaab3a diar ou balassat » dans la quelle erre un « kalb », et à défaut un baladeur MP3 avec une énorme capacité mémoire et une pile de bouquin ( d’ailleurs il faut que je repère un Décitre, je suis presque en rupture de stock), sinon et comme dernier recours, un bon stock de coton, et un « ljam » comme celui qu’on met d’habitude sur les yeux d’un « bhim » 7achakom pour qu’il ne dévie pas le regard du chemin devant lui. Iiiih, ba3d el sif 3alla9et menjel, ba3d 3ez grombalia jit letmarmid el borma ! On dirait qu’il y’a que les touristes chinois, avec leurs baskets, généralement des Made in China sans marque, et leur appareils photo qui « flashent » tout ce qui bouge et qui ne bouge pas avec tant d’enthousiasme, qui se plaisent ici !

Désolé les Parisiens et les amoureux de cette ville, je suis allé un peu loin peut être, mais il faut l’avouer, vivre ici nuit gravement à la santé, Je sais Paris est aussi une ville de « culture », mais ce n’est sûrement pas par choix, les gens y sont obligés, ils n’ont rien d’autre à faire :p