Anniversaire

« Oublié dans son pays, inconnu ailleurs, tel est le destin du voyageur »
C’est l’anniversaire de l’avion ravageur, l’avion qui a bouleversé la réalité du monde, la réalité de mon monde, je ne saurais affirmer s’il avait décollé, s’il avait atterri ou s’il plane encore et toujours.

Le 09/09 c’était le sixième anniversaire de l’exil, l’anniversaire de la maudite malédiction, celle de tous les exilés, celle qui selle à jamais ou pour un long moment, encore plus long que l’éternité, le sort de la plus part des voyageurs, qui les condamne à errer comme des âmes perdues, déchirés, déchiquetés, entre passé et futur, entre nostalgie et espoir, prisonniers de leurs souvenirs enfouis, indécis par rapport à celles à enterrer, voir à assassiner, celle qui les pousse à s’enfermer dans un univers de ruines et d’ombres, incapables d’apprécier, à sa juste valeur le moment présent, accablés par une culpabilité envers le bonheur déjà révolu. Six ans se sont écoulés, deux mille et cent quatre vingt dix jours, l’âge d’une petite et innocente vie, six ans à maudire la terre d’accueil, en toute ingratitude orgueilleuse, pour ce qu’elle ne peut point offrire, à maudire la terre de naissance pour ce qu’elle n’a pas pu offrire, toujours insatisfait, toujours déçu, six ans à comparer l’incomparable, à accuser les un et les autres, six ans à en perdre le sens du mot paradis, à en oublier ce qu’est l’enfer, ne dit-on pas que le sens des mots voit le jour sous le soleil des contradictions, le soleil s’est éclipsé, la nuit s’était installé sur son trône, la cécité est l’outil de sa dictature, la confusion est sa constitution, des byzantins sont ceux qui mènent les débats de son parlement …

« Les destins n’ont jamais de faveurs qui soient pures ».
Le mien m’a toujours fait des faveurs, il m’a toujours ouvert des portes, m’a toujours roulé le tapis rouge, sans que je ne demande quoi que ce soit, sans que je ne débourse le moindre effort, sans la moindre prière, sans émettre le moindre souhait, la moindre ambiance, il m’a toujours offert ce que j’appellerais le « socialement correct », la réussite dans son sens le plus partagé, toujours les bonnes rencontres au bon moment, toujours le petit coup de pouce quand il le faut, toujours les coïncidences qu’il faut, juste ce qu’il faut, mais en le faisant il m’hôte toute envie, tout choix et donc tout plaisir, il ne laisse que des regrets. Et qu’est ce que moi j’aimerais avoir, j’ai ce que les plus communs aimeraient avoir mais pas ce que j’ai voulu avoir.
Dans un forum ou le foot est religion, quelqu’un, un parfait inconnu, m’envoie ce message :
« Tu ne peux pas savoir combien je te déteste, mais je t'admire pour une chose ta fierté »
(Comme c’est facile de détester les autres, tout ça parce que j’ai déclaré que ce que s’est passé à Hergla, n’est que hamajia et connerie d’une bande de fous irresponsables)
On dit que « Le destin c’est le caractère » et la fierté est un destin dont je me passerais volontiers.

« Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste »
Volonté avais je annoncé ? Mais qu’est ce que je veux vraiment ? C’est à travers un tel exercice de pleurnicheries de gamin qu’on arrive à faire la paix avec notre destinée. La résistance est vaine, le regret est handicap, accueillir la sentence bras grand ouverts, non pas à ce point, on se mentirait si on affirmait que c’était faisable, plutôt avec pragmatisme, tel serait le secret d’une existence plus facile.

Comme c’est mimi ! etga3ed fi9 3ala rou7ek (imaginez un chalbou9 avec les effets sonores qui vont avec), tout ce blabla ne va pas me trouver un logement, alors j’ai un kilo de banane que je ne suis pas arrivé à lui trouver preneur dans un autre blog, je l’offre à celui qui me met sur une piste de logement à Paris, ouallahou la you4i 3ou 2ajra al mo7sinin